Prendre soin de son corps à tout âge est une démarche essentielle, et c’est ce que nous explique Annick Deshayes, fasciathérapeute à Troinex dans le canton de Genève. Après une reconversion motivée par sa passion pour les médecines alternatives et thérapies complémentaires, Annick a fait de la fasciathérapie sa vocation. Dans cet entretien, elle nous parle de son cheminement, de son approche du toucher thérapeutique, et de la manière dont elle accompagne les seniors pour qu’ils redécouvrent leur corps et leur bien-être.
Annick a débuté sa carrière dans un domaine totalement différent : l’informatique. Cependant, son intérêt de longue date pour les médecines douces, comme l’ostéopathie et la réflexologie, l’a poussée à suivre une formation en massage thérapeutique. C’est lors d’un stage d’initiation à la fasciathérapie qu’elle a eu un véritable déclic : * »J’ai senti que c’était ce que je voulais faire. Le toucher subtil et la lenteur propre à la fasciathérapie m’ont permis d’explorer un contact avec le corps que je n’avais jamais ressenti avec d’autres techniques.« * Après quelques années de pratique en parallèle de son emploi principal, Annick décide en 2020 de se consacrer entièrement à la fasciathérapie, en ouvrant son cabinet au Espace inti Troinex.
La Fasciathérapie et les séniors : un nouveau rapport au corps
L’une des spécialités d’Annick est de travailler avec des personnes âgées, une population qu’elle a toujours beaucoup attirée dans son cabinet. Elle a récemment commencé à collaborer avec une résidence pour seniors, ce qui l’a amenée à réfléchir à l’impact particulier de la fasciathérapie pour cette tranche d’âge. Contrairement aux idées reçues, Annick explique que les seniors peuvent encore découvrir des choses nouvelles sur leur corps et leur santé : * »Ils sont souvent étonnés de leur capacité à apprendre et à se transformer, même à un âge avancé. Beaucoup d’entre eux viennent avec l’idée que leurs douleurs sont installées et qu’il n’y a plus grand-chose à faire. Pourtant, avec la fasciathérapie, ils découvrent qu’il est possible de soulager leurs tensions avec un toucher doux et adapté, ce qui change aussi leur rapport à leur corps. »
Annick partage des anecdotes marquantes de son expérience, notamment celle d’une cliente qui, après avoir toujours cru qu’il fallait appuyer fortement sur une tension pour la libérer, a découvert grâce à la fasciathérapie qu’une approche plus douce pouvait être tout aussi, voire plus, efficace.
Une autre cliente a, quant à elle, été surprise par des sensations nouvelles lors d’une méditation guidée, ce qui lui a donné des outils simples pour mieux gérer son stress au quotidien.
Un esprit d'apprentissage continu
Ce qui ressort particulièrement du travail d’Annick avec les seniors, c’est l’étonnement de ses clients face à leur capacité à évoluer, à apprendre et à redécouvrir leur corps : « À tout âge, on peut retrouver un peu de mobilité, un soulagement, et cela apporte souvent un regain d’autonomie et de bien-être auquel les personnes ne s’attendent pas. C’est vraiment porteur d’espoir.« Annick insiste sur l’importance de ne pas catégoriser les seniors uniquement en fonction de leurs limitations physiques, mais de les considérer comme des personnes capables de transformation, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
Conclusion
La fasciathérapie, par sa douceur et sa profondeur, offre aux seniors une opportunité unique de réapprendre à écouter leur corps et à en prendre soin de manière nouvelle. Cette thérapie peut non seulement soulager des douleurs physiques, mais aussi changer le rapport au corps, même à un âge avancé.
Merci à Annick pour cet entretien enrichissant et porteur d’espoir pour toutes les générations !
Retrouve l’interview dans son intégralité sur notre chaine Youtube.
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