Composante fondamentale de la Fasciathérapie, la lenteur a son intérêt autant pour le thérapeute que pour le client. Cette vitesse, que nous qualifions de « lenteur sensorielle » a pour but d’accompagner le mouvement interne du corps et de favoriser une meilleure connexion avec soi-même.
Dans un monde en perpétuelle accélération, de nombreuses personnes cherchent à ralentir. A l’instar de Chloé et de son blog « Ralentir en famille », le mouvement « slow » gagne en popularité. Mais comment adopter cette lenteur au milieu d’une course effrénée? Et comment la Fasciathérapie intègre-t-elle cette vitesse idéale? C’est ce que nous allons explorer dans cet article.
Les avantages pour le thérapeute
La lenteur permet d’accéder au profondeur
Essayons ensemble : posez votre main droite sur votre avant-bras gauche ( ou l’inverse si vous êtes gaucher😉). Remarquez que si vous bougez rapidement votre main, vous pouvez sentir la peau et les premières couches bouger. Maintenant ralentissez la vitesse de votre main et ressentez…
Plus votre main bouge lentement et plus vous mobilisez les couches profondes.
Essayez de fermer les yeux, vous le sentirez encore mieux.
Voilà ! vous savez maintenant pourquoi nous bougeons très lentement en Fasciathérapie!
Non, en vrai ce n’est pas la seule raison!
Un ressenti immédiat
La lenteur permet au thérapeute de sentir ce qui se passe sous ses mains et de s’adapter en temps réel. Les yeux fermés, nous portons notre attention sur le toucher et ses effets, sans être distrait par la vue.
L’intérêt pour le client
La perception et la prise de conscience des effets produits
Grace à ces capteurs sensoriels, le Fascia est doué de sensibilité. Et en portant votre attention sur le déplacement des mains du thérapeute, vous ressentirez les effets dans votre corps.
La lenteur permet de se sentir présent
Il n’est pas rare que l’esprit, constamment en activité, ralentisse voire s’arrête complètement lors du traitement.
La lenteur est la vitesse idéale pour habiter le présent et se reconnecter à soi-même, eux autres et au monde
Christian Courraud
En pratique
La lenteur en thérapie manuelle
Comme nous l’avons vu plus haut, le fasciathérapeute déplace lentement sa main mais pas que! le corps suit … vous l’avez deviné…en lenteur :).
La lenteur en mouvement
Vous pouvez goûter à la lenteur du vivant avec la Gymnastique sensorielle. Idéalement, un Fasciathérapeute vous aura enseigné le rythme. Sinon, essayez vous même d’une jambe à l’autre très très lentement. Par expérience, je peux vous dire que nous allons tous trop vite! donc ralentissez! mais attention, il faut quand même se déplacer, il ne s’agit pas de faire du surplace! Puis fermez les yeux et observez les nouvelles sensations. Si vous arrivez à consulter un fasciathérapeute, c’est idéal ! il va observer votre posture et vous faire remarquer vos compensations. Vos habitudes corporelles, qui une fois corrigées et travaillées en lenteur sont un puissant rééducateur!
Stop, on ne bouge plus 🙂
S’offrir chaque jour un moment de contact avec son intériorité :
Juste vous poser au calme, fermer les yeux et observez : les bruits à l’extérieur de vous, vos sensations internes… juste 5 minutes, c’est un bon début!
Bien sûr, vous pouvez apprendre la méditation et en particulier la médiation Pleine Présence, propre à la Fasciathérapie.
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Ralentir est thérapeutique
La lenteur permet de se synchroniser à nos rythmes internes et de nous installer dans un état de calme, de repos et de présence à soi-même.
La liste des bénéfices non exhaustive🍀👇
- Ressourcement
- Plus de vitalité
- Permet une prise de recul par rapport aux activités quotidiennes
- Une plus grande stabilité face au stress
Témoignages
Fibromyalgie : Marie raconte son besoin de ralentir
Je vous invite à lire le témoignage de Marie pendant la conférence sur la Fibromyalgie
La Fasciathérapie m’a aidé à surmonter mon burn-out
Je m’appelle Julien, j’ai 42 ans et je suis cadre dans une grande entreprise. Il y a un an, j’ai vécu un burn-out. La pression au travail, les longues heures et le stress constant m’ont conduit à un épuisement total. Je ne trouvais plus de sens à ce que je faisais, et ma santé physique et mentale en a énormément souffert.
Un ami m’a alors parlé de la Fasciathérapie. Honnêtement, je n’avais jamais entendu parler de cette méthode auparavant, mais je me suis dit que je n’avais rien à perdre en essayant.
Dès la première séance, j’ai été surpris par la lenteur des mouvements du thérapeute. C’était si différent de tout ce que j’avais expérimenté auparavant.
Pendant les séances, je fermais les yeux et me concentrais sur les sensations. Je pouvais sentir chaque mouvement subtil du thérapeute et l’effet qu’il avait sur mon corps. Cette attention à la lenteur m’a aidé à me recentrer et à calmer mon esprit.
Petit à petit, j’ai commencé à ressentir les bienfaits de cette pratique. La petite roue qui tournait constamment dans ma tête a commencé à ralentir. Je me sentais plus présent, plus connecté à moi-même et à mes sensations corporelles. J’ai appris à écouter mon corps et à reconnaître les signes de stress avant qu’ils ne deviennent ingérables.
La Fasciathérapie, couplée à un suivi en psychothérapie, m’a permis de me reconstruire. Aujourd’hui, je continue de pratiquer régulièrement la Fasciathérapie, non seulement pour maintenir cet état de bien-être, mais aussi pour prévenir de futurs épisodes de burn-out.
Conclusion
En définitive, la lenteur sensorielle prônée par la Fasciathérapie n’est pas seulement une méthode thérapeutique, mais un moyen de se recentrer, de retrouver sa vitalité et de vivre pleinement chaque instant. Essayez de ralentir, vous découvrirez peut-être une nouvelle façon de vivre, plus en harmonie avec votre rythme naturel.
Ton article me parle énormément ! ça me rappelle beaucoup ma première séance d’ostéopathie.
Mon ostéo est tellement doux, il effleure à peine et pourtant, quels bénéfices et résultats ! Cela m’avait vraiment surprise de ne pas être manipulée comme en kiné.
Je partage complètement l’idée de la lenteur pour entrer en profondeur dans le mouvement. J’ai testé le pilates en 2023/2024 et malheureusement pour moi, la professeure a un background de danseuse et je ne suis pas du tout alignée avec sa façon de faire. Etant hyperlaxe, j’ai vraiment besoin de rentrer en profondeur et lentement dans le mouvement pour pouvoir sentir l’étirement, mes membres se déboitent facilement donc je dois faire très attention à ne pas me blesser. La professeure est plutôt du genre très dynamique et force les étirements, alors que cela peut facilement abîmer les fascias. Donc je te rejoins complètement sur ta vision des choses !
merci pour ton retour d’expérience!
Ton article m’a fait penser à certains moines tibétains qui font des mouvements très lents en se concentrant au maximum pour pratiquer les arts martiaux. 🙂
Oui tout-à-fait, beaucoup de cultures ancestrales utilisent la lenteur, ce n’est pas pour rien!
Merci pour ce partage, j’adore la fasciathérapie. C’est en séance de fascia que j’ai atteint l’état de relaxation le plus profond et je suis partie très loin 😅
ahahaha Génial! Merci Alice pour ton message 👏
Merci Marion pour cet article sur la lenteur! Tout va si vite dans notre quotidien, un véritable besoin de savoir y revenir et s’offrir ces espaces. Et plus on s’entraine plus le retour à soi et la connexion à son corps et ses sens devient partie intégrante de nos vies. Après plusieurs années de pratique je vois les bénéfices dans la régulation du stress mais aussi l’ouverture des hypersens.
Belle journée!
Je suis d’accord avec toi Flore : c’est une question d’entrainement. Plus on pratique, plus c’est facile!