En thérapie complémentaire, nous mettons l’accent sur la perception de votre corps en développant l’écoute de ce qui se passe en vous. En Fasciathérapie particulièrement, nous vous demandons de fermer les yeux pendant la thérapie manuelle. Pourtant cette consigne qui parait simple peut vous mettre en difficulté, voyons ensemble pourquoi.
Cette action permet de tempérer la lumière, mais aussi de donner un moment de répit à votre cerveau, en le déconnectant des stimulations du monde extérieur. De plus, en baissant les paupières, vous renforcez votre sens proprioceptif, ce qui favorise une connexion plus profonde et plus consciente avec votre corps.
Le défi de fermer les yeux
Malgré tout, ce n’est pas toujours une chose évidente et ce, pour diverses raisons :
Le corps est trop douloureux
Vous avez une articulation, un muscle, un endroit du corps qui vous fait souffrir.
Fermer les yeux peut intensifier la perception de la douleur car vous vous focalisez dessus.
Dissociation suite à un traumatisme
Une agression, une maltraitance, un accident…
Le corps s’est insensibilisé pour se protéger et vous ne sentez rien.
Mise à distance du corps
Il arrive encore souvent de considérer le corps comme un « objet » ; il est assimilé à une chose qui doit obéir à notre volonté.
La peur de perdre le contrôle
Cette peur peut être particulièrement présente chez les personnes ayant vécu des situations où elles se sentaient impuissantes ou en danger. Fermer les yeux peut alors être ressenti comme un acte de vulnérabilité, augmentant l’anxiété et la résistance à se déconnecter des stimuli externes.
Pour approfondir le sujet du traumatisme, je vous invite à lire l’article : toucher et stress post traumatique
Témoignage
« J’ai toujours eu du mal à fermer les yeux en séance de thérapie. Pour moi, cela signifiait affronter la douleur et l’anxiété accumulées depuis des années. Dès que je fermais les yeux, une panique s’emparait de moi. La thérapeute m’a invité à fermer les yeux et à me concentrer sur mes sensations corporelles; j’y suis allée progressivement d’abord quelques secondes puis quelques minutes. Et c’est seulement à la 4 ème séance que j’ai réussi à fermer les yeux pendant toute une séance. Cela parait pourtant si simple comme consigne ! Mais lorsque j’ai réussi, j’ai senti que je passais un cap vers une meilleure réconciliation entre ma tête et mon corps, cela a été un véritable soulagement ! »,
Clara, 34 ans
Voir l’article sur la Fasciathérapie 👉 Cliquer ICI
Conclusion
En portant son attention vers son intériorité, on s’extrait du bruit ( de la rue, de l’immeuble, des voisins…). Il s’agit de le faire en conscience.
Mais pas de culpabilité si vous n’y arrivez pas ! Il est bon de ne pas être trop dur avec soi-même… Sentir chaque instant présent est loin d’être évident et est le défit de notre société. Il est important d’avoir de la patience et de la persévérance dans ce processus thérapeutique
N’hésitez pas à en parler avec votre thérapeute !
Est-ce facile pour vous de garder les yeux fermés ?
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Une recommandation qui est effectivement loin d’être anodine !
Si facile pour certains, si difficile pour d’autres.
On peut dès lors imaginer que pour ces derniers, le moment de l’endormissement peut devenir difficile aussi et donc ajouter un stress à celui déjà existant.
La fascia est un outil formidable pour libérer ces tensions psychiques et physiques, avec la patience et la confiance.
Oui tu as raison, l’endormissement aussi! C’est un peu le même processus mais on est seul!
Effectivement, ce n’est pas si simple et ça peut demander quelques séances, le temps de se sentir vraiment en confiance. Merci de nous rappeler de rester doux, bienveillant et de nous respecter.😊
Oui tout-à-fait ça peut prendre un moment 🙂
Bonjour, article très sympa. Effectivement, ce n’est pas si anodin que ça de fermer les yeux en thérapie. J’aime votre approche et sa douceur. Merci.
Merci beaucoup pour votre retour !