La fasciathérapie et l’ostéopathie sont deux approches manuelles qui se rejoignent par leur intérêt pour la globalité du corps, mais qui se distinguent par leur manière d’aborder le soin. Si vous vous interrogez sur la différence entre ces deux disciplines, cet article vous aidera à comprendre leurs spécificités. À travers le parcours de Caroline Tranda, fasciathérapeute et ancienne ostéopathe, nous explorerons plus en détail ces nuances, comme elle les explique dans l’interview disponible sur notre chaîne YouTube.
Table of Contents
ToggleL’Ostéopathie : Une approche structurelle et fonctionnelle
L’ostéopathie est une thérapie manuelle développée au XIXe siècle par le médecin américain Andrew Taylor Still. Elle repose sur une vision globale du corps humain, dans laquelle chaque dysfonction mécanique dans une région peut avoir des répercussions dans d’autres zones. Le but est de rétablir la mobilité et l’équilibre du corps pour favoriser son autorégulation.
Il existe deux grands courants en ostéopathie :
- Le courant structurel, qui intervient principalement par des manipulations externes pour corriger des blocages articulaires ou des restrictions de mouvement. Cela inclut des ajustements rapides et parfois spectaculaires, comme les fameuses « craquements » que certains associent à cette pratique.
- Le courant fonctionnel, qui, lui, s’appuie sur les ressources internes du corps pour libérer les tensions et rétablir la fonction par des techniques douces et subtiles.
L’ostéopathie est souvent perçue comme une méthode efficace pour traiter des douleurs musculaires, articulaires et des blocages fonctionnels. Elle propose des interventions ponctuelles et vise à rétablir un équilibre mécanique et circulatoire.
La Fasciathérapie : Une approche centrée sur les fascias et l’individu
La fasciathérapie, fondée par Danis Bois dans les années 1980, se concentre spécifiquement sur les fascias, ces tissus conjonctifs qui entourent et relient toutes les structures du corps (muscles, organes, os). Ces tissus jouent un rôle crucial dans la mobilité, la posture, mais aussi dans l’intégration des émotions et des perceptions.
La fasciathérapie ne se limite pas à traiter les blocages mécaniques. Elle aborde la personne dans sa globalité, en prenant en compte non seulement les aspects physiques, mais aussi les dimensions émotionnelles et psychiques. Le thérapeute utilise un toucher doux et lent pour « écouter » les tissus et relâcher les tensions profondes, permettant ainsi une autorégulation et une harmonisation du corps.
Témoignage de Caroline Tranda : Son parcours de l’Ostéopathie à la Fasciathérapie
Dans une récente interview sur notre chaîne YouTube, Caroline Tranda, ancienne ostéopathe devenue fasciathérapeute et enseignante, nous a partagé son expérience et les raisons qui l’ont poussée à évoluer vers la fasciathérapie. Elle raconte que, pendant ses années de pratique ostéopathique, elle a souvent été confrontée à une « densité » dans les corps de ses patients, une sensation qu’elle ne parvenait pas à expliquer avec les techniques et les concepts appris en ostéopathie. Les réponses à ce questionnement n’existaient pas dans son cadre de formation ostéopathique, et elle se sentait frustrée.
Cette quête de compréhension l’a menée à découvrir la fasciathérapie, qui lui a permis d’aborder ces « densités » autrement. Elle a trouvé dans cette méthode une réponse plus globale et plus profonde à ses questions, en intégrant une dimension perceptive et émotionnelle à ses soins. Selon Caroline, la fasciathérapie ne se contente pas de traiter des blocages locaux, mais prend en compte la vitalité globale du corps et de la personne. Cette approche lui a permis de voir son rôle de thérapeute sous un nouveau jour, non plus seulement comme un « technicien » du corps, mais comme un accompagnateur de la personne dans son processus de transformation.
Différences essentielles entre l’Ostéopathie et la Fasciathérapie
Deux visions distinctes du soin manuel
Comme Caroline l’explique dans l’interview, une des grandes différences entre ces deux pratiques réside dans la posture thérapeutique. En ostéopathie, le praticien intervient souvent de manière externe, en corrigeant les blocages par des manipulations précises. Le rôle du thérapeute est d’appliquer une technique pour résoudre une problématique physique. En fasciathérapie, au contraire, le thérapeute se place dans une écoute subtile des tissus, et la relation avec le patient devient une véritable interaction, où la personne est pleinement impliquée dans son processus de guérison, même si cette implication est parfois inconsciente.
Caroline souligne également la différence fondamentale dans l’engagement personnel du patient. En fasciathérapie, il ne s’agit pas simplement de « réparer » une douleur ou un blocage, mais d’accompagner un processus de transformation. Le patient n’est pas passif : il devient acteur de son propre cheminement vers le mieux-être. Cette dynamique permet de s’attaquer non seulement à des douleurs physiques, mais aussi à des tensions émotionnelles, des blocages mentaux, et à des schémas de vie répétitifs.
Des outils complémentaires pour favoriser l’autonomie du client
Caroline Tranda insiste sur un point central de la fasciathérapie : l’autonomisation du patient. En plus des séances de thérapie manuelle, la fasciathérapie propose des outils concrets pour permettre au patient de poursuivre son travail personnel entre les séances, favorisant ainsi une véritable transformation à long terme. Parmi ces outils, on retrouve :
- La méditation en pleine présence, qui permet au patient de se reconnecter à ses sensations corporelles et de développer une meilleure perception de lui-même.
- La gymnastique sensorielle, qui invite le patient à se mettre en mouvement de manière consciente et à réorganiser son corps à travers des exercices simples et adaptés à ses besoins.
Ces outils permettent de prolonger les effets des séances, en offrant au patient des moyens de mieux percevoir son corps, de libérer les tensions et de se réapproprier son mouvement. Cela constitue une différence majeure avec l’ostéopathie, où les techniques de suivi entre les séances ne sont pas aussi développées.
Ostéopathie vs Fasciathérapie : Quand choisir l’une ou l’autre ?
Alors que l’ostéopathie est souvent privilégiée pour traiter des douleurs aiguës ou des blocages mécaniques, la fasciathérapie s’avère particulièrement bénéfique pour ceux qui souhaitent entreprendre un travail en profondeur, non seulement sur leur corps, mais aussi sur leur équilibre émotionnel et mental. Caroline Tranda partage une anecdote intéressante à ce sujet : dans le cabinet où elle travaille, un ostéopathe avec qui elle collabore lui envoie des patients lorsqu’il estime que leurs blocages ne sont plus purement mécaniques, mais qu’il reste des tensions inexpliquées par l’ostéopathie. Cela montre bien à quel point ces deux disciplines peuvent être complémentaires.
La fasciathérapie permet ainsi d’aller au-delà des limitations structurelles, en prenant en compte la personne dans son ensemble. Pour Caroline, c’est une approche idéale pour ceux qui sont prêts à s’engager dans un processus de transformation plus global, là où l’ostéopathie intervient souvent de manière plus ponctuelle pour résoudre une problématique précise.
Conclusion
En conclusion, l’ostéopathie et la fasciathérapie se complètent parfaitement. Tandis que l’ostéopathie apporte des solutions rapides et efficaces pour des douleurs et blocages mécaniques, la fasciathérapie propose une approche plus introspective et globale, centrée sur l’autorégulation du corps et de l’esprit. Le témoignage de Caroline Tranda dans notre interview YouTube met en lumière à quel point ces deux disciplines, bien que différentes, peuvent enrichir le parcours de soin d’une personne.
Pour découvrir l’interview complète de Caroline Tranda et en savoir plus sur son parcours et ses réflexions autour de la fasciathérapie, rendez-vous sur notre chaîne YouTube « Méthode-Fasciathérapie ».
Si ce n’est pas fait, pensez à vous abonner avec le formulaire ci-dessous