Vous avez été très nombreux à me demander un article sur ce sujet, douloureux mais crucial. Dans cet article, je souhaite partager pourquoi la fasciathérapie a toute sa place dans l’accompagnement du burn-out, et plus largement, pourquoi le lien entre burn-out et fasciathérapie mérite d’être connu et reconnu.
Non seulement pour prévenir l’épuisement, mais aussi (et peut-être surtout) pour aider à la reconstruction, en profondeur, quand plus rien ne tient.
Cet article est né d’une conférence inspirante de Ève Berger, fondatrice du coaching perceptif, dont la vision du burn-out m’a profondément marquée. En tant que fasciathérapeute, je me suis sentie en résonance avec son approche : le corps, bien avant le mental, sent l’effondrement…
Le burn-out est souvent perçu comme une rupture soudaine. Pourtant, dans le corps, l’effondrement commence bien avant : il s’annonce doucement, dans le silence des tissus, dans la fatigue profonde, dans la perte de vitalité intérieure.
Bien avant que le mental n’alerte, le corps compense, absorbe, encaisse. Il manifeste, souvent à bas bruit, un désalignement, un désaccord intérieur.
Et c’est le tissu conjonctif, le fascia, qui en porte les empreintes.
Pour comprendre le(s) fascia(s), voici 4 articles :
Quand la vitalité intérieure s’essouffle
Le mouvement interne, ce rythme lent qui traverse les fascias et anime notre structure, est une pulsation de vie. Il nourrit la vitalité, régénère la matière et relie les différentes parties de notre être.
Quand ce mouvement s’essouffle, se désorganise ou disparaît, c’est l’élan vital qui s’affaiblit. En surface, tout peut encore fonctionner. Mais à l’intérieur, le corps n’a plus de ressort.
La biotenségrité : une architecture vivante
Les fascias assurent bien plus que la cohésion mécanique. Ils offrent au corps une portance intérieure, fondée sur un équilibre subtil entre tension et souplesse. C’est ce que l’on nomme biotenségrité.
Lorsque cette structure est trop sollicitée — stress chronique, charge mentale, surcharge émotionnelle —, l’architecture lâche. Le corps devient rigide. Il perd sa capacité à rebondir.
Et c’est souvent là que surgit le burn-out, dans ce relâchement structurel profond que la fasciathérapie peut venir réharmoniser.
Rétablir le lien à soi par la matière
Dans une séance de fasciathérapie, le corps est invité à se déposer. Il retrouve sa lenteur propre. Il réapprend à s’écouter, à se reconstituer de l’intérieur. Ce n’est pas qu’une détente : c’est une reconnexion profonde à sa consistance, à sa présence.
Le mouvement interne, une fois restauré, relance la vitalité, redonne au corps une capacité de réponse adaptée. C’est une régénération à partir du vivant.
De la prévention à la reconstruction
Le corps est notre premier organe de perception. Il sent bien avant que nous comprenions.
En renouant avec lui, une personne peut non seulement prévenir l’effondrement, mais aussi retrouver un socle solide pour reconstruire autrement, après un burn-out.
Ce travail est d’autant plus essentiel après l’effondrement. Car le corps garde en mémoire ce qu’il a traversé. Et c’est en restaurant cette mémoire vivante que l’on peut retrouver sa juste place, son rythme, sa force.
Conclusion : un chemin vivant vers soi
Prévenir ou reconstruire après un burn-out ne se fait pas uniquement par la parole ou les ajustements de surface. Cela demande un retour vers l’essentiel : le corps comme lieu d’écoute, de repères et de vitalité.
La fasciathérapie, en réactivant les mouvements du vivant, est une ressource puissante dans l’accompagnement du burn-out. Elle nous aide à redevenir lisibles à nous-mêmes.. Elle offre un chemin vers une santé profonde, incarnée, restaurée.
Parce que parfois, ce n’est pas notre mental qui lâche en premier.
C’est notre chair qui murmure : « je ne peux plus porter tout ça. »
🌀 Avant que le corps ne dise stop…
Je vous offre un carnet d’écoute corporelle pour mieux sentir, mieux comprendre, mieux prévenir.
Vous voulez consulter un fasciathérapeute?
Voici le lien : Association Suisse de Fasciathérapie 🇨🇭
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Voici les sujets que je vous propose :
- Mieux dormir grâce à la fasciathérapie: libérer les tensions du corps pour un sommeil réparateur.
- S’écouter : une pratique décriée mais essentielle pour la santé
- Fatigue chronique : et si votre corps avait la clé ?
- Quand le corps se libère, la vie se remet en mouvement
- Burn-out : quand le corps n’a plus de ressort
