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Harcèlement et douleurs chroniques : quand le corps se met en carapace

Pendant plus de 30 ans, elle a vécu avec des douleurs… partout.
Elle a aujourd’hui 52 ans, et tout a commencé à l’adolescence, lorsqu’elle a été harcelée.

En fasciathérapie, nous observons fréquemment ce mécanisme. Ce lien harcelement-douleurs-chroniques-fascia apparaît régulièrement en cabinet :
le corps se contracte pour se protéger, puis reste ainsi… parfois toute une vie.

Le harcèlement, qu’il soit scolaire, professionnel ou familial, provoque un état d’alerte permanent.

Face à la menace, réelle ou perçue, le système nerveux active un réflexe ancestral : se protéger.

 

En cas de danger, nous avons 3 réflexes  « combattre / s’enfuir / se figer ».  

Dans le cas du harcèlement chronique, c’est surtout le réflexe de se figer qui domine.

  • contraction musculaire continue,

  • immobilisation intérieure,

  • respiration en apnée,

  • raidissement des fascias.

Ce repli corporel, ce verrouillage, n’est pas un choix conscient :
c’est une réponse de survie.

Le fascia : le tissu qui garde la mémoire du stress

Le Fascia, ce réseau qui s’insinue dans tout notre corps est extrêmement sensible au stress.
Lorsqu’une personne est harcelée, les différents types de  fascias se mettent en hypertonie de protection :

  • ils se contractent,

  • se densifient,

  • perdent leur élasticité,

  • limitent la circulation (nerfs, sang, lymphe),

  • diminuent la mobilité articulaire.

 

À court terme, cela protège.
À long terme, cela fait mal.

 Nous ne sommes pas faits pour vivre dans la contraction.
Quand la carapace devient permanente, elle devient douloureuse.

C’est ici que peuvent apparaître :

  • douleurs diffuses,

  • fatigue profonde,

  • même des symptômes proches de la fibromyalgie,

  • perte d’amplitude dans les gestes,

  • hypersensibilité corporelle.

Quand la protection devient carapace : le cercle des douleurs chroniques

    1. Harcèlement → insécurité.

    2. Insécurité → contraction.

    3. Contraction → carapace.

    4. Carapace → perte de mouvement.

    5. Perte de mouvement → douleur chronique.

    (Il existe des étapes intermédiaires, mais je simplifie ici pour des raisons pédagogiques. Pour aller plus loin, je vous propose plusieurs articles complémentaires tout au long de la lecture.)

    Cette femme a vécu ainsi plus de 30 ans.
    Son corps n’avait plus appris à se relâcher.

Comment la fasciathérapie accompagne ces « carapaces »

Le toucher qui apaise le système nerveux

Le toucher spécifique de la fasciathérapie :

  • rassure,

  • libère l’hypervigilance,

  • réinstalle la sécurité intérieure,

  • apaise le système nerveux autonome.

Autre article à lire  : Impact du toucher sur le système nerveux

Le travail direct sur les fascias

Grâce au point d’appui et à la relation tissulaire, le corps peut :

  • assouplir la carapace,

  • relancer la fluidité des tissus,

  • retrouver une mobilité oubliée,

  • recréer une respiration profonde.

Quand le corps comprend qu’il n’est plus en danger

Souvent, c’est ce moment-là qui transforme tout.

Le système nerveux se détend.
Les fascias respirent.
Le mouvement interne reprend.
Et les douleurs diminuent — non pas parce que « c’est dans la tête », mais parce que le corps sort enfin du mode survie.

Conclusion

Le harcèlement laisse des traces.
Pas seulement psychologiques : corporelles.

Comprendre ce lien permet d’enfin s’occuper de ces douleurs qui n’avaient jamais trouvé d’explication.
La fasciathérapie offre un espace où le corps peut remettre du mouvement là où tout s’était figé, et retrouver une sécurité longtemps perdue.

Cet article ne remplace pas un suivi médical et psychologique. Il éclaire les mécanismes corporels observés en fasciathérapie.

🔎 Vous voulez consulter un fasciathérapeute? 

Voici le lien : Association Suisse de Fasciathérapie 🇨🇭

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