Les 9 et 10 mai 2025 se tiendra à Vannes un événement sans précédent : le 1er Congrès International de Fasciathérapie, co-organisé par FasciaFrance et le CERAP. Pendant deux jours, professionnels, chercheurs et praticiens venus du monde entier croiseront leurs regards autour de ce que nous appelons le vivant sensible.
Ce congrès s’annonce comme un véritable carrefour entre sciences du vivant, pratiques cliniques et réflexions sur la professionnalisation. Le choix des intervenants témoigne d’un désir profond : relier les savoirs académiques aux expériences de terrain, tout en honorant la dimension profondément humaine du toucher thérapeutique.
Jour 1 – Explorer, ressentir, comprendre
Dès l’ouverture, le ton est donné avec une conférence du Dr Jean-Claude Guimberteau, pionnier de la visualisation des fascias in vivo. Son regard sur les « architectures d’intérieur » du corps nous rappelle que la beauté du vivant se niche dans l’invisible.
Suivent des interventions passionnantes sur :
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l’impact du toucher sur la régulation cérébrale et émotionnelle (Pr L. Zago),
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la prise en charge de la lombalgie chronique (Dr I. Bertrand),
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le lien entre peau, émotions et bien-être (A. Porcheron).
L’après-midi met à l’honneur des thèmes souvent peu explorés : hypermobilité, périnatalité, paralysie faciale, mais aussi sexualité, traumatismes complexes et relation corps-psyché. Une richesse de sujets qui montre combien la fasciathérapie dépasse les frontières classiques du soin.
Jour 2 – Vers une reconnaissance pleine et entière
Le samedi ouvre un autre pan : celui de la reconnaissance institutionnelle, sociale et éthique. La fasciathérapie y est abordée comme une pratique de soin intégratif, capable de soutenir les personnes dans leur globalité.
Parmi les conférences marquantes :
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la puissance d’agir du vivant vue par Dr Danis Bois, fondateur de la méthode,
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une lecture symbolique du fascia comme lien social (Pr J.M. Rugira),
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l’émergence de la fasciathérapie dans le champ de la santé mentale, des traumatismes, du coaching professionnel, ou encore dans des projets numériques innovants en santé.
Enfin, la Fascia Research Society viendra partager ses dernières avancées autour de l’anatomie du système fascial dans une perspective internationale.
Des ponts à tisser pour demain
En tant que praticienne, ce congrès me touche. Il met en lumière ce que beaucoup d’entre nous vivent déjà : un métier en pleine maturation, à la croisée du soin, du mouvement, de la présence et de l’écoute sensible.
Il donne aussi de l’espoir. Celui de voir notre approche reconnue, transmise, et intégrée dans une vision plus globale de la santé. Et pour moi, en tant qu’accompagnante, il nourrit ce rêve : celui d’un monde où le corps n’est plus un symptôme, mais un allié.
