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Supervision pour thérapeutes complémentaires : un espace indispensable pour grandir dans sa pratique

Etre thérapeute complémentaire, c’est avoir choisi un métier profondément humain. Jour après jour, nous accueillons des histoires de vie, des douleurs physiques, des émotions parfois intenses. Nous soutenons, nous accompagnons, nous guidons. Mais une question se pose rapidement : qui prend soin de nous?

La réponse est : la supervision.

Un espace où l’on peut déposer ce que l’on porte, prendre du recul sur sa pratique et continuer à grandir comme professionnel(le), sans s’épuiser et sans se sentir seul(e).

Quand j’ai moi-même dû commencer les supervisions, je n’étais pas franchement enthousiaste. Avec plus de 20 ans de pratique dans la thérapie, je me disais : «  j’ai assez d’expérience, je n’en ai pas besoin » ( vous remarquerez ma grande humilité :))

Et pourtant…

J’ai découvert un espace d’une richesse incroyable.

D’abord, parce que la supervision réunit des thérapeutes de différentes méthodes. En Suisse, il existe 22 disciplines reconnues dans le champ de la thérapie complémentaire ( fasciathérapie, kinésiologie, réflexologie, shiatsu…).

Au début, cela peut sembler surprenant de se retrouver avec des collègues d’horizons différents. Mais très vite, j’ai constaté que nous faisons face aux mêmes difficultés, aux mêmes doutes, aux mêmes interrogations.

Ensuite, parce que la supervision permet de déposer ce que l’on vit en cabinet. Nos métiers sont passionnants, mais aussi exigeants, Nous accueillons la souffrance, les blocages, parfois la détresse. Et nous sommes souvent seul(e) face à tout cela.

La supervision est alors ce lieu où l’on respire, où l’on partage, où l’on retrouve la clarté.

Quels thèmes aborde-t-on en supervision ?

La richesse de la supervision tient à la variété des situations que l’on peut explorer.

Voici quelques exemples concrets :

Cas cliniques

  • Ton client évoque des pensées suicidaires : comment rester présent sans sortir du cadre, et trouver la bonne ressource vers laquelle l’orienter ?
  • Une cliente traverse un burn-out sévère : comment l’accompagner sans t’épuiser ni porter son fardeau à sa place ?
  • Tu accompagnes une personne avec un diagnostic médical difficile : comme accueillir ce qui se joue sans être submergée par l’émotion ?

Résonances personnelles

  • L’histoire d’un client vient réveiller la tienne : deuil, séparation, maladie, trauma. Comment rester thérapeute dans ces moment-là?
  • Tu doutes de ta légitimité, tu n’oses pas assumer tes tarifs ou tu perds confiance dans ta pratique.
  • Tu ressens une fatigue grandissante, un manque d’élan, comme si tu n’arrivais plus à puiser dans tes ressources.

Difficultés relationnelles

  • Tu sens une tension avec un client : peur de jugé, difficulté à poser ses limites.
  • Un conflit avec un collègue ou un partenaire de travail te déstabilise.

Questions pratiques et administratives

  • Comment gérer la facturation, les assurances, la législation ?
  • Comment mieux communiquer sur ton activité, développer ton cabinet ou trouver des clients sans te disperser?

Chaque séance est confidentielle, sécurisée et bienveillante.

Tu peux venir avec une situation très précise ou simplement avec un doute diffus.

La supervision se construit toujours à partir des besoins du groupe.

Les bénéfices concrets de la supervision

La supervision, ce n’est pas une contrainte : c’est un levier de croissance. Elle permet de :

  • Prendre du recul sur ta pratique sans épuiser.
  • Clarifier ta posture et renforcer ta confiance.
  • T’inspirer d’autres approches et repartir avec de nouvelles pistes concrètes.

 

En déposant tes doutes, tes émotions ou une situation difficile, tu libères de l’espace pour mieux accompagner tes clients.

La force de la communauté

Être thérapeute complémentaire, c’est parfois avancer seul(e) dans son cabinet. La supervision collective brise l’isolement.

Tu découvres que les autres traversent les mêmes défis que toi : doutes, clients complexes, fatigue, émotions résonnantes.

Ce sentiment d’appartenance, de soutien et de  » je ne suis pas seul(e) » est déjà un bénéfice énorme.

Supervision individuelle ou collective ?

Il existe deux grands formats de supervision :

  • Individuelle : un face-à-face entre le superviseur et le thérapeute. Idéale pour des situations très personnelles, elle permet un accompagnement sur mesure, mais son coût est souvent plus élevé.
  • Collective : un groupe de thérapeutes échange sur leurs pratiques, guidés par le superviseur. C’est un format plus accessible financièrement, qui permet de bénéficier de la richesse du groupe et de croiser des expériences variées.

Les deux sont complémentaires.

Mais pour beaucoup de thérapeutes complémentaires, la supervision collective est la porte d’entrée idéale : accessible, riche, vivante et moins coûteuse.

Où trouver des supervisions en Suisse?

En Suisse, plusieurs superviseurs accompagnent déjà les thérapeutes complémentaires.

Tu peux aussi consulter :

Mon positionnement : transparence et accessibilité

Je tiens à être claire sur mon cadre actuel :

  • Mon dossier ORTRA-TC est en cours de dépôt
  • Je ne suis pas inscrite au SEFRI : mes supervisions ne donnent donc pas droit à un remboursement partiel.

Concrètement, cela signifie que :

  1. Mes supervisions respectent les critères pour être comptabilisées dans le parcours vers le diplôme fédéral.
  2. Elles sont proposées à un tarif accessible ( 80 CHF les 3 heures) ouvertes aussi bien à ceux qui visent le diplôme, à ceux qui ne souhaitent pas passer par ce parcours; ainsi qu’aux étudiants.

Pour moi, la supervision n’est pas seulement une exigence administrative : c’est avant tout un espace d’humanité et de professionnalisation.

👉 Tu trouveras la présentation de mes supervisions collectives directement ici : Ma page Supervision

 

Et pour les francophones hors Suisse

La supervision n’est pas obligatoire en France, en Belgique ou ailleurs. Beaucoup de thérapeutes ne savent même pas de quoi s’agit. Et pourtant, elle peut être formidable levier de croissance professionnelle.

C’est pourquoi je pense proposer un format en ligne, destinée aux thérapeutes francophone de Suisse, de France, de Belgique ou ailleurs.

Si cela t’intéresse, tu peux rejoindre la liste d’intérêt pour être tenu(e) au courant. 

Le format sera sans doute de 2h.

👉 Envoie moi un mail : marion@methode-fasciatherapie.com

Et pour les clients, qu’est-ce que cela change ?

Vous êtes nombreux, en tant que clients, à lire ce blog pour mieux comprendre la fasciathérapie. Peut-être vous demandez-vous : « Mais en quoi la supervision me concerne-t-elle ? »

La réponse est simple : elle garantit la qualité de votre accompagnement.
En participant régulièrement à des supervisions, un thérapeute prend soin de sa posture, réfléchit à ses limites, échange avec ses pairs, et continue à se former par l’expérience des autres.

👉 Concrètement, cela veut dire que votre thérapeute n’est jamais seul face à des situations complexes.
👉 Cela veut dire qu’il a un espace où déposer ce qui pourrait peser, pour vous accompagner avec plus de clarté et de présence.
👉 Cela veut dire que vous bénéficiez indirectement d’un travail collectif qui rejaillit sur la qualité de chaque séance.

La supervision, c’est donc une garantie de sérieux et de professionnalisation… mais aussi d’humanité, car nous restons des êtres humains, tout comme vous.

Conclusion

La supervision n’est pas une contrainte administrative, ni un luxe réservé à quelques-uns.

C’est un levier puissant pour grandir comme thérapeute, dans ta pratique comme dans ta posture.

C’est un espace pour déposer, clarifier, partager et repartir plus solide, plus confiant(e), plus aligné(e)

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