You are currently viewing Césarienne et douleurs persistantes : le rôle de la fasciathérapie

Césarienne et douleurs persistantes : le rôle de la fasciathérapie

Quelles que soient les raisons qui mènent à une césarienne, le corps, lui, en garde la mémoire. Lors de l’intervention, le chirurgien ouvre successivement les tissus pour permettre la naissance. Ce geste traverse un maillage fascial dense, reliant peau, muscles, viscères, utérus… Et même si la cicatrice semble refermée en surface, il arrive que certaines zones plus profondes restent figées, douloureuses, silencieusement.

De nombreuses femmes rapportent, des mois voire des années après leur accouchement, des douleurs abdominales, pelviennes, lombaires, ou encore des sensations de tiraillements inexpliqués. Parfois même, une gêne persistante, une perte de mobilité, ou des troubles digestifs ou gynécologiques apparaissent sans lien apparent.

Ces symptômes peuvent être liés à des adhérences ou tensions fasciales internes, invisibles à l’œil nu, mais bien présentes dans le ressenti corporel.

Le fascia, ce tissu vivant souvent oublié

Le fascia est un tissu conjonctif qui enveloppe et relie l’ensemble des structures du corps. Présent au niveau des muscles, des viscères, des nerfs ou encore de la peau, il forme un réseau continu, fluide et adaptatif. Lors d’une intervention chirurgicale comme une césarienne, les fascias sont coupés, étirés, recousus. Il arrive ainsi que leur mobilité soit entravée. 

👉 Pour mieux comprendre le rôle de ce tissu dans notre santé, vous pouvez lire :


– Les cinq propriĂ©tĂ©s fascinantes du fascia

Fascia vivant : continuité, mouvement et complexité

Comment la fasciathérapie peut aider après une césarienne

La fasciathérapie agit sur le tissu fascial par un toucher précis, lent et profond. Elle permet de :

  • relâcher les tensions ou adhĂ©rences post-chirurgicales ;

  • restaurer la mobilitĂ© du tissu cicatriciel et des zones environnantes ;

  • apaiser les douleurs persistantes et les troubles associĂ©s (digestifs, lombaires…) ;

  • reconnecter la personne Ă  ses sensations profondes, en redonnant du mouvement lĂ  oĂą le corps s’est figĂ©.

La séance peut se faire allongée, habillée, et s’adapte au vécu de chacune, qu’il s’agisse d’un accouchement récent ou ancien.

« Six ans après ma césarienne, je souffrais de douleurs lombaires et d’une gêne constante dans le bas-ventre. Aucune radio ni IRM ne montrait d’anomalie. En fasciathérapie, j’ai découvert que ces douleurs étaient liées à des tensions profondes autour de ma cicatrice. Les séances m’ont permis de retrouver une souplesse que j’avais perdue sans m’en rendre compte. »
Céline, 40 ans

Et le vécu émotionnel ?

Cet article se concentre sur les manifestations physiques liées à la césarienne. Toutefois, de nombreuses femmes évoquent également un ressenti plus intime : sensation de coupure, difficulté à se réapproprier leur ventre, malaise corporel persistant.

Un second article approfondira prochainement cet aspect et présentera la manière dont la fasciathérapie peut accompagner ce travail d’intégration sensible et émotionnelle du vécu corporel.

Vous voulez consulter un fasciathérapeute? 

Voici le lien : Association Suisse de Fasciathérapie 🇨🇭

Si vous avez aimez l'article, vous ĂŞtes libre de le partager :)

Laisser un commentaire